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Saodat Ismaïlova

Saodat Ismaïlova

Stains of Oxus

installation

Stains of Oxus est une installation audio et vidéo multi-écrans qui évoque un voyage onirique le long du grand fleuve d'Asie centrale Amou-Daria, connu dans l'Antiquité grecque sous le nom d'Oxus. Un voyage qui montre la transformation du paysage et témoigne des gens qui habitent ses rives, depuis les hauts plateaux du Tadjikistan jusqu'aux plaines désertiques d'Ouzbékistan, où le fleuve se termine. Une collection de rêves qui, selon la tradition locale, sont partagés avec l'eau du fleuve – un rituel que l'on pratique tôt le matin – est captée et révélée à l'écran. Les images et les sons sont montés de façon chorégraphique en rythme avec les témoignages documentés ; le paysage et les modes de vie créent une narration sur les différents écrans. On rencontre des gens d'âges différents, venant de villages différents, qui se tiennent sur les rives du fleuve. Les rêves sacrés des protagonistes, qu'ils ont chuchotés et partagés avec le fleuve, constituent le cœur de l'installation. Les personnages de la région représentés dans le triptyque, qui revisitent leurs rêves et leur destin, deviennent à présent l'Oxus réimaginé. Tandis que les voix partagent leurs rêves dans un flot inconscient, le fleuve en fait autant, unissant les pays, les cultures, les langues, les religions et les traditions le long de son cours, depuis les sources du lac Boulounkoul à Mourgab jusqu'à sa mort dans la Mer d'Aral, au Karakalpakistan.

Gayane Umerova Shagarf Sherzad Mullo Abdullo Abduvali Bakhtaliev Tursun Ismailova Safarboy Gurlenlik Djanboz Dushanbiev Mansura Mualibshoeva Asansho Mualibshoev Fazlon Mualibshoev Soheba Davlatshoeva

Son travail est consacré à ramener à la surface l'âme d'Asie centrale en créant des mythes modernes qu'elle catapulte avec le passé récent de la région. Inspirée par les mythes et croyances séculaires, elle construit des ponts entre le passé et le présent, retraçant un passé spirituel qui est en train de disparaître, tissant à nouveau des histoires oubliées et remémorées de visions parallèles entre des personnages imaginaires et mythiques et des figures historiques concrètes, tout en traduisant ces histoires dans des projets artistiques audiovisuels modernes, avec un accent sur le monde féminin.

Formée au documentaire et au cinéma narratif, Saodat Ismailova concentre à présent son travail sur l'art audiovisuel, faisant souvent référence aux archives et à l'anthropologie. Saodat Ismailova a notamment présenté son travail au Festival de Cannes, à la Berlinale, au Festival international du film de Berlin, à la Biennale de Venise, et aux festivals de film d'Edimbourg et de Seattle. Elle travaille à présent à Tachkent, Ouzbékistan, et en France, où elle est étudiante au Fresnoy - Studio national des arts contemporains.