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Vincent Ceraudo

Vincent Ceraudo

The Observatory

film

Il existe une manière de percevoir les choses ou de les observer qui n’implique pas les yeux. Quelque chose qui occulte le regard et qui va au-delà de la vision ordinaire. Le projet se déroule en une succession d’expériences filmées dans l’observatoire Camille Flammarion, à Juvisy-sur-Orge. L’idée conductrice du film repose sur les rapports entre la télépathie et l’astronomie, corrélat mystérieux qui hanta jusque la fin de sa vie les recherches du scientifique français Camille Flammarion (1842-1925). The Observatory est une exploration filmique qui fonctionne comme une tentative de réactivation du lieu. Les transmissions de pensées reflètent alors de manière métaphorique la structure du film, mais deviennent aussi au fur et à mesure son langage propre. La caméra enregistre et sonde au-delà du tangible, et le montage ne dépend pas d’un récit au sens strict mais plutôt des relations et des coïncidences qui se sont établies lors du passage de chacun dans cet observatoire. Il s’agit d’abord de faire éprouver à celui qui regarde le film, les tremblements et les incertitudes suscités par l’expérience télépathique, ou encore les vacillements du sentiment de réalité et d’identité qu’elle entraîne. Le spectateur est alors invité à pénétrer dans l’intimité du lieu et des personnages qui l’explorent, au travers de la synchronicité d’évènements qui les dépassent. Le 18 janvier 2016, un groupe composé d’une médium, de scientifiques et d’enquêteurs paranormaux est invité dans un observatoire en banlieue parisienne. Pendant plusieurs jours, ils tentent d’explorer le lieu au travers de leurs aptitudes spécifiques. Ignorant tout de cet observatoire, chacun réactive à sa manière l’histoire de ce lieu. Cet enregistrement vidéo constitue et documente cette expérience.

Toutes l'équipe du film, la promotion Manoel De Oliveira, tous les pôles techniques du Fresnoy, Mécènes du Sud.
Un remerciement tout particulier à Victor Zébo, João Pedro Rodrigues, Jérôme Noirot, Yannick Delmaire, Blandine Tourneux, Edgar Allender, Tudi le Nédic, Christophe Gregório, Aurélie Brouet, David Chantreau et François Lescieux, Baptiste Rabichon, Jacob Wiener.

Né en 1986 à Fontainebleau, Vincent Ceraudo a étudié à la Villa Arson à Nice. Sa recherche se situe à la croisée de différentes histoires ; celle des idées de la magie et de l’ésotérisme d’une part, mais aussi de la science, ou encore de l’enregistrement et de ses possibilités, qu’elles soient vidéo, photographique ou sonore. Vincent Ceraudo explore le degré d’incertitude qui constitue notre perception de la réalité. Il joue de manière liminale par des déplacements, et essaye d’en capturer les interférences et les écarts. Fasciné par les moments où la perception du réel nous échappe, ou encore par des choses qui sont tout simplement exclues de notre conception commune, l’artiste met en jeu le réel et ses limites acceptables. Son travail qui se traduit essentiellement à travers la photographie, l’installation, la performance, le son et le film, a été présenté lors d’évènements majeurs tels que le Salon de Montrouge, le palais de Tokyo, le MUMA, Monash University Museum of Art de Melbourne, le centre d’art et la galerie carrée de la Villa Arson à Nice, le Museo d’arte Contemprana Villa Croce, a Genova, la foire internationale d’art contemporain Art-O-Rama à Marseille. Actuellement, il vit à Paris et est en post-diplôme au Fresnoy - Studio national des arts contemporains.