Olivier Gain

2136 brumaire - Installation - 2017

présentée dans le cadre de l'exposition panorama 19

Installation


La rencontre entre le spectateur et le télégraphe se fait en deux étapes. Ce sont deux expériences bien distinctes. La première est celle d'un objet cinétique lumineux positionné dans le voisinage immédiat de l'exposition. On le regarde depuis l'une des passerelles aériennes situées sous le toit du Fresnoy. Depuis cette perspective, l'objet donné à voir reste mystérieux, illisible dans sa fonction. Il persiste à composer toute une série de mouvements. Certains semblent faire signe et se répètent comme si une tentative de communication avait été initiée par le télégraphe. La nuit il devient lumineux et continue à se balancer. De ce point de vue on pourrait penser à un manège à sensations. Le sémaphore a été placé sur un toit de la ville, celui de l'Imaginarium, afin de souligner le lien qu'il entretenait avec l'horizon et la perspective de la ville. Une fois rentré dans l'exposition le visiteur aura accès au sens caché de cette machine posée dans le paysage. Face à lui, une série d'écrans qui décryptent en temps réel les messages transmis par le télégraphe. Ce dernier est visible lui aussi depuis une retransmission vidéo. Au fur et à mesure que les signes sont mimés par le sémaphore, les traductions apparaissent en sous-titre un peu à la façon d'un film en VO. S’il le souhaite, le visiteur peut influer sur la composition des messages diffusés. Une tablette tactile l'accompagne dans le choix du contenu à envoyer. Une fois la rédaction du message terminé, il peut assister à sa transmission en temps réel par le télégraphe. Les messages composés par les précédents visiteurs sont aussi visibles. Par la suite ils composeront un registre et se substitueront à ceux que les aléas de l'histoire ont fait disparaître.

Olivier Gain


Vit et travaille à Lille.

Ses réalisations mettent en situation des objets communs sous un angle inhabituel. L’amplification ou la transposition d’une de leurs caractéristiques lui permet de donner une matérialité à des phénomènes ou à des processus non tangibles. Il s’agit de déplacer ces éléments d’un champ de perception vers un autre. Au travers de ses dispositifs son intention est de confronter le spectateur à des événements habituellement exclus du monde réel ou simplement inaccessibles par nos sens. Cela passe par un travail de transposition, de changement d’états ou d’espaces.
Son travail a été présenté dans des lieux d'art contemporain ou des événements d'art numérique et/ou sonore notamment au FRAC Angoulême, lors de la biennale Némo au château Éphémère et au festival d'art sonore City Sonic.

Remerciements


Bertrand Scalabre, Pablo Valbuena, Christophe Gregório, Donna Ragno, Hocine Farhi, Cyprien Quairiat, Valérie Delhaye, Guillaume Libersat, Monsieur Barbet, la promotion Manoel de Oliveira, l'Imaginarium.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing