Alan Affichard
Solid State Forces - Installation - 2025
présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 27



Installation
Solid State Forces vise à explorer les relations complexes entre l'activité d’extraction minière et le développement des nouvelles technologies, en particulier ici, le charbon. Moteur de la révolution industrielle, l’extraction du charbon marque également un tournant dans l’histoire de l’écoute, avec l’invention du microphone à charbon vers 1870. Alors que l’exploitation de cette ressource s’éteint progressivement en Europe, elle laisse derrière elle des territoires profondément transformés, tant sur les plans environnemental et écologique que socio-économique. Que sont devenus ces lieux ? Quelles mémoires y subsistent encore ?
Afin d’examiner ces transformations, Alan Affichard a réalisé des prises de son sur différents sites miniers à travers la France, la Belgique, l’Allemagne et la Pologne. Parmi ces lieux : des terrils, des friches reconverties, ainsi que des mines encore actives. En traversant ces espaces, il s’agissait d’en capturer les expressions soniques et d’enregistrer, à différentes échelles, les forces qui les habitent, qu’elles soient géologiques, humaines, animales ou électromagnétiques. Ces enregistrements ont donné lieu à la création d’une archive vivante, matrice d’une série de compositions sonores déployée dans une installation multicanale.
Inspirée de la salle des pendus, cette installation rassemble plusieurs dispositifs sonores, tous contrôlés par une même archive. Parmi ces objets (enceintes, porte-voix, reliques minières et instruments de fanfare) se forme un acousmonium diffusant des compositions en mouvement. Celles-ci ne sont pas figées : elles se glissent les unes dans les autres, activant intensité électrique, mouvement mécanique et force pneumatique.
Un disque vinyle éponyme accompagne le projet et marque le début d’une série dédiée à l’extraction des ressources ainsi qu’aux technologies qu’elles façonnent.
Alan Affichard
Dans son travail, Alan Affichard interroge la place des pratiques sonores dans l’art contemporain, ainsi que les points de friction qu’elles peuvent entretenir avec l’artisanat, la science et les nouvelles technologies. Fruits de recherches méticuleuses, les dispositifs sonores et instruments qu’il fabrique mettent en jeu des forces physiques et acoustiques comme méthode de composition musicale. Activés sous forme de performances ou d’installations immersives, il s’agit non seulement d’explorer de nouvelles façons de produire du son, mais aussi d’en proposer de nouveaux modes d’écoute.
Après l’obtention d’un DNSEP à l'École supérieure des beaux-arts de Nantes (2016), il intègre le Berlin Program for Artists (2017), puis un post-master sur les pratiques sonores à la Royal Institute of Art de Stockholm (2018-2019).
Production
Crédits
› Photographie de l'installation : Nicola Baratto
› Chargée de production : Estelle Benazet
› Design graphique de l'album : Bank™
Remerciements
Le 9-9 Bis (Émilie Allender, Marie-Anne Leclerc, Hélène Leleu), le Grand-Hornu (Nicolas D’Hoest, Céline Ganty, Zoé Luc, Marie Pok), le Centre historique minier (Sabine Dequin, Luc Piralla, Virginie Malolepszy), l’institut Chevreul (Anne-Marie Blanchenet, Hugues Leroux), l’Ircam (Philippe Langlois, Lauren Lefebvre, Grégoire Lorieux, Nadine Schütz), Deutsches Bergbau-Museum (Michael Farrenkopf, Willi Fockenberg), Muzeum Górnictwa Węglowego w Zabrzu (Eugeniusz Kuchta, Michał Majorek, Mateusz Nowaczyński, Joanna Pierchała, Justyna Stępień), Oddział KWK Piast-Ziemowit (Sławomir Brusik, Łukasz Książek, Łukasz Ożóg), Patricia Alessandrini, Nicola Baratto, Diane Barbé, François Bedhomme, Estelle Benazet, Hicham Berrada, Léa Bismuth, Sebastian Bissinger, Laure Boer, Sébastien Cabour, Pablo Rana Diserens‚ Nicolas Hsiung, Joanna Kopacka, Annick Lesne, Nathan Liebaert, Loïc Martin, Yves Migou, Milon, Claire Pollet, Nicolas Pirus, Éric Prigent, Cyprien Quairiat, Mélia Roger, Antoine Sugita, Nicolas Verhaeghe (aka TEP), Blandine Tourneux, Jean-Philippe Uzan, Juliette Volcler, Marion Zilio