Elliot Eugénie

Fergoten - Film - 28min - 2020

présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 22

Film


Sur des terres rurales éloignées des agglomérations urbaines, où les jours ont basculé vers la survie quotidienne, chacun se referme et s'enferme. L’entraide est de mise, l’échange de nourriture ou de services est régulier, mais la peur est aussi constante. Les cambriolages sont fréquents, ont lieu de jour comme de nuit. Dans cette histoire où s’écrit la platitude d’un quotidien sans avenir, sur des territoires où les routes bétonnées et les voitures sont déjà un souvenir, une femme aide son frère à effacer les traces d’un cambriolage raté. Oubliés de la société, marginalisés dans une vie faite de tâches millénaires, la fuite et l’urgence transforment leur monotonie vers une spirale malveillante. Cette atmosphère en flux tendu révèle progressivement la vision anomique d’un monde presque parallèle, naviguant entre science-fiction et naturalisme. Une seule note tranche au milieu de ce tableau hostile : la protection d’une sœur pour son frère.

Elliot Eugénie


Né en 1994, Elliot Eugénie commence ses recherches cinématographiques à l’École supérieure des beaux-arts de Nantes-Saint-Nazaire et les poursuit au Fresnoy – Studio national des arts contemporains (2019-2021). Il met en scène dans son travail des échappatoires face à des formes de dégradations (sociales, environnementales…) et s’intéresse à la genèse des événements unificateurs et l’émergence d’utopies. À travers une exploration sensorielle de la narration, il développe la vision d’un monde lointain et suspendu, oscillant entre réalisme et temps parallèle. Les récits, construits dans les gestes, les atmosphères et la musique, extrapolent le quotidien pour en extraire l’intensité, formant une mosaïque sensible et effervescente.

Remerciements


Franck Poupa, Neige Poupa, Michel Michel, Émeric Morgant, Romain Thénaisy (Entreprise Cassier), Stéphane Corbel et la Station de radioastronomie de Nançay, Paulette Eugénie, Madeleine Van Doren, Daniel Dobbels, Bar le Raboliot.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing