Brice Morel

Cocotte__minutes - Installation - 2008

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 9

Installation


Cocotte-minutes est le produit du travail avec un atelier que j'anime depuis plus de cinq ans. Les participants, pour certains, d'anciens pensionnaires de la clinique psychiatrique de La Chesnaie, à Chailles (Loir-et-Cher), en ont eux-mêmes élaboré le scénario et en sont les acteurs interprètes. Mon intérêt égal pour le cinéma « classique », de fiction, et le cinéma direct ou le documentaire, m'a conduit à chercher à réaliser un film qui puisse faire plier la construction d'un film de fiction à un certain nombre des contraintes du cinéma direct, et inversement. Un objet qui puisse tant fonctionner de manière analogique ou symbolique, compte tenu de la personnalité de chacun, que suggérer l'idée d'une structure mentale abyrinthique, en créant une structure narrative d'une complexité potentiellement infinie, qui soit au final parfaitement lisible. Cocotte-minutes est une fiction onto-topologique qui se déroule sur trois écrans, à travers lesquels les personnages circulent. Il ne s'est pas agi pour moi, à proprement parler, de diriger les acteurs, qui ne sont ni des comédiens professionnels, ni même peut-être simplement des comédiens, mais d'établir avec eux des statuts quant à cette fiction, afin que chacun n'y invente ou n'y apporte/rapporte de soi que ce qui était susceptible de plaire à tous, que chacun puisse être, au bout du compte, satisfait de son image et s'en reconnaisse aussi l'auteur.

Brice Morel


  • Né à Paris en 1974
  • Vit et travaille à Lille et à Paris
  • Il a travaillé comme technicien audiovisuel au Musée d'art moderne de la ville de Paris, comme projectionniste au cinéma Georges Méliès de Montreuil, et a animé pendant cinq ans un atelier audiovisuel pour l'ancien service de suite de la Clinique de La Chesnaie (Loir-et-Cher)
  • Vidéos 2008 Cocotte 17 minutes 2006 Le roman de Monsieur Guy 2002 ça m'fait plaisir 2000 Suffrage direct

Remerciements


La clinique de Chailles, Claude Jeangirard.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing