Raphaële Bezin

Installation

Quelle est la place du spectateur, quel espace physique et mental lui est réservé ? C’est en m’interrogeant sur les lieux et modes de projections cinématographiques que j’en suis venue à imaginer ce projet.

Lors de mes recherches, l’importance accordée autrefois à la machine de projection a particulièrement retenu mon attention. Il y avait une vraie fascination de la part du public pour l’objet. Il faisait partie du spectacle autant que l’image montrée.

Aujourd’hui, on cherche d’avantage à dissimuler et à faire oublier le vidéoprojecteur. J’ai voulu lui redonner une place à part entière dans un dispositif de projection mobile qui met lui-même en scène des spectateurs cherchant à se placer.

Raphaële Bezin

Née en 1987 à Paris (France). Après un Master de Recherche en Arts Plastiques à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, elle entre à l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris Cergy où elle obtient son DNSEP. Elle y découvre la pratique du playback et réalise un ensemble de films rejoués à partir de divers enregistrements audio. Ce phénomène de réappropriation caractéristique de sa pratique s’applique principalement au champ du cinéma, convoquant parfois des pans entiers de son histoire. Son travail fut présenté au cours d’expositions abordant ces thématiques du réemploi et de la confusion entre le réel et la fiction, dans des lieux tels que le Palais de Tokyo, le MAC/VAL, Le Bal, le CAIRN Centre d’Art. Actuellement, elle vit et travaille entre Paris et Lille.

Remerciements

Merci à mon père, aux équipes techniques du Fresnoy, à l’équipe de tournage et aux acteurs.