Jules Bourbon

Câine pierdut - Film - 16min - 2025

présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 27

Film


Dans une ville dense et opaque, un homme avance à distance, isolé du monde. Il ramasse des fragments, post-it, qu’il conserve sans trop savoir pourquoi. Petit à petit, il applique rigoureusement ce que ces papiers dictent – faire des courses, composer des numéros de téléphone, partir en Roumanie, etc. Ce système absurde devient une méthode, une tentative pour s’insérer dans le monde.

Le film s’articule autour de ce protocole : une expérimentation du quotidien comme mode d’adresse. Le personnage traverse un état transitoire. C’est un être empêché, à la recherche d’un lien au réel. À travers ses errances, il tente de rejoindre le monde, porté par des signes venus d’autres vies.

En creux d’une expérimentation littéraire et plastique du quelconque et de l’ordinaire, du vulgaire ou du commun, mon but est de nous plonger dans un état sensible à « là où il ne se passe rien » … D’explorer les possibilités du sens de la parole, une forme de narrativité mise en relation avec l’image.

Jules Bourbon


Né à Paris en 1994, Jules Bourbon développe une pratique artistique à la croisée du cinéma et de l’art contemporain, mêlant vidéo, installation, photographie et écriture. Diplômé de la Villa Arson en 2019, puis des Beaux-Arts de Paris en 2023, il y poursuit son travail au sein des ateliers de Hélène Delprat puis de Clément Cogitore, avant d’intégrer Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains en 2024.

L’écriture occupe une place centrale dans sa démarche. Nourri par le quotidien et le banal, il s’attache à filmer et à raconter ce qui se répète, ce qui s’accumule, ce qui, à première vue, semble insignifiant.

Son travail a été montré dans plusieurs lieux et événements : la Fondation Pernod Ricard dans le cadre de l’exposition « Waiting Room », le festival Cinéma du réel au Centre Pompidou (45e édition) ou encore le Salon de Montrouge (68e édition).

En 2022, il a reçu le prix Thaddaeus Ropac. En 2023, il a été sélectionné pour la 10e édition des Révélations Emerige avec la galerie Nathalie Obadia comme partenaire, et a reçu la Mention spéciale du jury Villa Noailles.

Production


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing

Crédits


› Réalisateur, scénario, traitement image, argentique, scan, montage image, interprétation : Jules Bourbon
› Chef opérateur 16mm : Alan Guichaoua
› Prise de son tournage, éléments sonores : Raphaël Zucconi
› Musique : Flucc, Vio Lino
› Montage son : Benjamin Poilane
› Assistant caméra : Émilien Dubuc
› Maquillage : Eva Bordot
› Assistant tournage : Sandro Demay
› Mixage son : Geoffrey Durcak
› Chargée de production : Pauline Thyss
› Traduction texte anglais : Jérémy Robert

Remerciements


Ali Cherri, François Bonenfant, Alain Fleischer, Thibaut William, Alexandre Peschmann, Luc Jérome Bailleul, Blandine Tourneux, Aurélie Brouet, Théo Coeugniet, Ludivine Sibel, À ma famille, pour leur soutien continu. À Elise Nguyen Quoc, ma meilleure et meilleure tout court. Aux ongles isocèles, et tueuse. À Juliette de Tommaso, mon satellite couche-tôt. À celles et ceux qui entendent les mouettes passer au-dessus des préfabriqués. Ville de Tourcoing. Fanny Lubrez et Terry Pottier.