Magalie Mobetie

Anba tè, adan kò - Installation - 2021

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 23

Installation


« J’étais à la recherche des âmes que nous avions perdues. Je fouillais dans nos corps les répliques d’un gène provoquant des générations taciturnes. J’avais peur, face à ma logorrhée, de déterrer des fardeaux. Mais ta terre, Papa Jean, est une terre d’amour et tes enfants l’ont toujours célébrée. » Partie à la rencontre de sa famille en Guadeloupe, Magalie tente de briser une culture du silence : il n’y a pas eu de transmission de l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage. Ce n’est pas un sujet de conversation. Qu’advient-il de cette accumulation de non-dits ? Les voix et les doubles fantomatiques de neuf parents sont placés sous un arbre : référence sans équivoque à l’arbre généalogique, mais pas seulement, car il existe la figure de l’Arbre de l’oubli. Évoquant l’idée d’un traumatisme qu’il fallait renier, en écho aux recherches en épigénétique et à la psychogénéalogie, Magalie souhaite aller à contre-sens en faisant le tour d’un arbre et inviter le spectateur à faire de même, non pas pour oublier, mais pour savoir et partager.

Magalie Mobetie


Née à Mulhouse en 1996. Vit et travaille à Roubaix. Diplômée en 2019 d'un Master Arts, Scènes et Images Numériques. Elle propose l'installation 0,005m³ d'identités (2019) puis Anba tè, adan kò (2021) lors de sa première année au Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Toutes deux traitent des thématiques de l'identité et de l'héritage.

Remerciements


L'ensemble de l'équipe du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, Athiná-Rachél Tsangári, Daniel Dobbels et Madeleine Vandoren.
Brice Nouguès, Valentine Gelin, Alexis Hallaert.
Les familles Mobetie, Gamon, Nirelep, Denecy et Gob.
Julie Everaert, Ines Pujol et Kévin Le Dû.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing