Artiste-professeur invité

2014

Bertrand Lamarche

Né en 1966 à Paris (France)

Bertrand Lamarche est artiste plasticien. Nominé au prix Marcel Duchamp en 2012, son travail a été montré dans de nombreuses institutions dont le Palais de Tokyo, le Centre Pompidou, la fondation Pierre Bergé -Yves Saint Laurent la Fondation Boghossian, le CCC de Tours, le FRAC Centre, le FRAC PACA, Le Thread Waxing Space, the Anthology Film Archives, la Biennale de Montréal, ... Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections parmi lesquelles : Le Fonds national d'art contemporain, le Centre Pompidou, le MAC/VAL, le Frac Centre, les Abattoirs de Toulouse, le musée d'art contemporain de Rochechouart, le Plateau FRAC Ile de France, le musée des Beaux-Arts de Nantes, Agnès b etc.

En ayant recours à des distorsions d'échelles spatiales ou temporelles, Bertrand Lamarche construit un ensemble d'hypothèses sculpturales à la fois extatiques et conceptuelles. Son travail s'appuie sur l'amplification et sur le potentiel spéculatif de figures qu'il convoque régulièrement dans ses travaux depuis près de 20 ans : La ville de Nancy, Kate Bush, la météorologie, les ombellifères géantes, les gyrophares, les tunnels, ou les platines-vinyles.

Une grande part de son travail se caractérise par un désir de subjectivation et d'appropriation, parfois quasi démiurgique, de ces différentes portions ou figures du réel (Le Rotor*, The Model*). Par un travail de modélisation, l'artiste réinvestit ces figures, et développe un ensemble de propositions, parfois vertigineuses dans le sens où elles procèdent de boucles (Looping*, Interview with Kate Bush*), qu'elles mettent en scènes des abimes (Lobby*, A Hole in the screen, la réplique, Tore*), et procède d'une perte de repères spatio-temporels (Double Time House*, Cosmodisco*) et de distorsions d'échelles (Le terrain Ombelliférique*, Vortex*).

Les œuvres se caractérisent par une approche de l'atelier résolument empirique, n'utilisant pas nécessairement la mécanique ou la vidéo, et d'où le travail émerge dans son propre processus de réalisation par des phases d'expérimentation successives. Il déploie un corpus complexe et diversifié dans ses formes incluant autant des installations (Le Paratonnerre, Map), que des photographies (vue du Viaduc John Kennedy*, Théorie de la jeune fille*), vidéos numériques (Le Terrain Ombelliférique), des performances (Vortex), des sculptures (le Haut du lièvre*, la Maison Cosmique*) ou des œuvre sonores (Try me).

Ses œuvres peuvent apparaitre comme les occurrences ou jalons d'une fiction/scénario plus global affirmant une perméabilité des œuvres entre elles et une forme de généalogie organique. Le travail sur le site de Nancy est à ce titre significatif par ses procédés cinématographiques rudimentaires et par l'ensemble des scenarii successifs qu'il met en place comme dans The Fog factory*, Autobrouillard, Cyclocity ou Methendal*...)


ŒUVRES PRODUITES AU FRESNOY