Baptiste Rabichon

Ne jamais en faire un substantif - Installation - 2017

présentée dans le cadre de l'exposition panorama 19

Installation


À la croisée de la chambre noire et de l’écran d’ordinateur, de la chimie et du pixel, Baptiste Rabichon expérimente de nouvelles manières de produire des images. Les travaux qu’il présente à Panorama 19 hybrident analogique et numérique, actualisent les techniques primitives de la photographie sans appareil et détournent des technologies de pointe. Souvent composées de plusieurs couches correspondant à autant d’actions différentes et successives, les images de Baptiste Rabichon entendent rendre visible une réalité qui échappe à l’œil humain ou à l’optique photographique. C’est pourquoi il retire ou obture l’objectif de son appareil et réalise des photogrammes numériques reproductibles aux évocations cosmiques en soumettant la cellule photosensible au contact direct d’une bille, à des lasers ou à des rayons X. Ces derniers témoignent des travaux de Baptiste Rabichon autour d’un scanner d’aéroport dont il subvertit la finalité sécuritaire pour en découvrir le potentiel artistique et obtenir des natures mortes d’objets translucides et des photographies abstraites entre aléatoire et répétition. Dans leur diversité formelle, les recherches tous azimuts de Baptiste Rabichon semblent ainsi avoir pour dénominateur commun la formule énnoncée par Vilém Flusser dans Pour une philosophie de la photographie (1996) : « Être libre, c’est jouer contre les appareils. »

Baptiste Rabichon


Né à Montpellier en 1987, Baptiste Rabichon vit et travaille entre Paris et Tourcoing.
Après des études de viticulture et d’oenologie, il rentre à l’ENSA Dijon en 2009, à l’ENSBA Lyon en 2011 et enfin à l’ENSBA Paris en 2012 où il intègre les ateliers de Claude Closky, P2F et Patrick Tosani. Il obtient son DNSAP en 2014.
Dans un rapport aux images autant critique qu’amoureux, Baptiste Rabichon s’attelle aussi bien aux méthodes ancestrales de la photographie (photogrammes, cyanotypes, sténopés) qu’aux outils de l’imagerie moderne, qu’il tente, toujours avec la même jubilation, de pousser dans leurs retranchements.
En 2015, pour sa première exposition personnelle, « Tout se délitait en parties », à la galerie du Crous à Paris, il présente une série de tirages, alliages de photographies et de photogrammes. Il travaille actuellement à la réalisation de très grands formats où argentique et numérique se confondent au sein d’un même support. En septembre 2015 il intègre Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing — Groupe ADP (aéroport de Paris)