Fanny Douarche

Le divin comédien - Performance - 2007

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 8

Performance


L'argument du spectacle se donne comme un problème : que faire ? "Que faire ?" C'est la question que se pose celui qui a épuisé tout le possible, alors qu'il commence inconsciemment autre chose. Sans doute est-ce aussi en se la posant incessamment que l'on arrive dans l'anti-chambre de l'Enfer, prêt à tout recommencer. "Que faire ?" c'est ainsi la question de Dante, emporté poétiquement à travers l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Ce faisant il devient un autre : Dante, danseur, commence son périple avec un corps apathique et le termine avec un corps-musique. Dans un décor de projections vidéographiques d'univers infernaux, purgatoriaux et paradisiaques, le spectacle met en scène l'état paradoxal du danseur à qui il ne reste que l'impossible pour agir. Là où l'action tend à se résoudre par des formes d'inaction, la danse s'arrache à l'immobile par le geste musical et la musique à l'inaudible par le geste dansé. Ici, la danse prend forme dans la tension entre un geste impossible et un geste improbable. Dans cette tension, la chorégraphie fait naître ce qu'il convient d'appeler un geste musical. Car, au plus intense de la tension, surgit une impasse chorégraphique dont l'issue est une adresse faite à la musique. Sensible à cette adresse qui lui est faite, la musique opère une sorte de continuation sonore de la chorégraphie. Elle rend audible les résonances émotives du geste musical qui a pris forme dans la rencontre.

En collaboration avec Philippe Joseph-Reinette (conception artistique), Raphaël Cottin (chorégraphie), Jean-Philippe Dauphin (musique), Nicolas Leroy (dispositif interactif), Sylvain Briend (vidéo).

Interprétation : Anne Freches (voix), Loïc Corbery, pensionnaire de la Comédie-française (voix), Ysé Lenglet, Torsten P. Bruch, Dmitri Makhomet, Hartmut Reichel, Loïc Sailliot, Camille Prieux.

Fanny Douarche


Née en 1979, Fanny Douarche travaille et vit à Paris. Après s'être formée à L'ESRA (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle), elle suit des études philosophiques à l'université Paris 8. En 2005, elle intègre Le Fresnoy où elle développe une recherche artistique sur les conditions d'émergence du fragile en tant que puissance émotive partagée universellement.

Remerciements


"Merci à Daniel Dobbels, Pascal Minam-Borier de l'école du CCN de Roubaix, Adeline Diop de la Mairie de Lezennes, Messieurs Groizelau et Coulon de la SCREG et Agnès b."

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing