Matthieu Ravez

Sculptoris constellation du sculpteur - Installation - 2010

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 12

Installation


L’univers ne sera jamais plat, jamais à notre mesure, ne répondra jamais à nos mesures. Constat que la science ne cesse de faire à chacune de ses avancées, qu’elle ne cesse aussi de dénier. Une idée peut, en quelque sorte, obséder (ce serait celle de M. Ravez) : non pas d’aller y voir, parfois jusqu’à l’aveuglement ou même jusqu’à l’effroi (Pascal), mais d’emprunter les voies les plus simples et les plus indirectes pour, par exemple, saisir de près la constellation du sculpteur (l’appellation est elle-même source de rêveries infinies, de désir et d’inconnues). Là-haut telle que l’on a pu en transcrire le calque et donc l’interpréter, l’inventer aussi (dernière fiction), elle semble se réduire à quelques lignes droites et anguleuses mais loyales comme la géométrie ; ici, elle ne peut qu’être tordue, objet de fines et presque incalculables torsions qui déçoivent et obligent (chance artistique) à en retravailler de près la force approximative ; voilà en quoi un désir de simple retranscription devient une nécessité de création, n’ayant à se soutenir que d’elle-même. Ce soutien c’est l’astreinte artistique même, le recours d’un homme seul face à une multiplicité excédant toute représentation (ou synthèse). C’est peut-être ça, l’archaïsme sculptural : une façon de plier la matière alors qu’elle ne plie pas. Daniel Dobbels.

Matthieu Ravez


Né en 1979. Vit et travaille en Eure-et Loir.

École nationale supérieure d’arts (ENSA), Paris-Cergy.

Remerciements


Didier Mathieu Yves Coene Catherine Turon Frédéric Biger.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing