Mathilde Lavenne

Film

«Un Ferry nous dépose au pied de montagnes enneigées et nous emmène au coeur d’un glacier où un champ magnétique semble renverser la perception du temps. Hypnotique, kaléidoscopique, chamanique, Focus On Infinity explore la force créatrice présente dans chaque partie infime de l’humanité. Cette expédition sensorielle en forme de fjord-movie nous rappelle que la pensée de Lavoisier est, elle aussi, infinie : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.» Geoffrey Sebille

« (...) La montagne dépeuple l’espace. Elle seule grave – en son temps et en son heure – les lignes d’apparence, le dessin d’apparitions, ses écoulements et ses gels, ses concrétions diaphanes et ses vides ayant à peine figure humaine ou animale, suivant la hauteur de vue qui est la sienne : elle détaille ce qu’il y a en elle d’infini non pas à chaque instant, mais dans l’inlassable diffraction des instantanés qui se composent et se dissolvent de jour comme de nuit, sur la roche par éclats, gouttes et cristallisations miroitantes, sous la neige ou sous la mousse hantées par de secrètes transparences. (...) Contraignant celle qui filme ça – cette infinie splendeur – à se tenir en un seul point d’attente, se situant là entre l’aller et le retour, sachant dès lors qu’elle ne cessera jamais de revenir vers elle en espaçant ses abords : pacte déchirant et indéchirable à partir duquel toutes les sources se transformeront en images. Au premier abord un accord sans fin. Au premier retour, une aventure sans envers.»

Extrait de ABORDS, Daniel Dobbels

Mathilde Lavenne

Après avoir initié sa pratique artistique autour du dessin, elle oriente en 2011 sa démarche vers les technologies émergentes et les outils numériques par l’écriture de courts-métrages et la réalisation d’installations numériques. A l’instar de l’archéologie qui emprunte autant aux sciences de la terre qu’aux sciences naturelles et humaines, Mathilde Lavenne aborde le voyage sous l’angle de la fouille, de la matière et de l’errance. Quel que soit le médium, elle questionne le trouble qui nous agite à descendre les strates de la terre et à y trouver notre propre histoire.
Après un Master en Arts et Culture, elle obtient un Diplôme National Supérieur d’Expressions Plastiques avec les Félicitations du jury à l’école des Beaux-Arts de Tourcoing et un Post diplôme à l’école Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Lauréate du prix Pierre Schaeffer brouillon d'un rêve en 2014, ses œuvres sont montrées dans des expositions majeures et de nombreux festivals tels que le salon de Montrouge, le Festival du film de Tampere en Finlande, l'Internationale Kurzfilmwoche Regensburg en Allemagne, la Cité de l'architecture & du patrimoine de la ville de Paris, etc. Elle intègre en octobre 2014 la promotion Alain Resnais du Fresnoy à Tourcoing.

Remerciements

Les étudiants et toute l’équipe du Fresnoy ainsi que ma famille, mes proches. Mais aussi, François Bonenfant, Manon de Boer, Daniel Dobbels, Adriana Komives, Léonore Mercier, Victor Zebo, Johannes Hildre Spilling, Maryse Cressent, Jules Rude, Lucie Baratte, Clémentine Willot, Eric Prigent, Fabien Zocco, Ariane Michel, Pascale Logié, Jacques Liénard et Véronique Delannoy-Mériaux.