Victor Missud

Film

Dans une pépinière de cactus à Palerme, une drôle de communauté humaine vit en étrange symbiose avec les insectes et les plantes, à l'abri de la violence du monde. Ce fragile écosystème sera mis à mal par l'arrivée d'agents de désinfection à la recherche d'une fourmi considérée comme nuisible.

La pépinière Ibervillea est un lieu de soin où se côtoient quotidiennement des personnes atteint.es de troubles psychiatriques, des mineur·es sous main de justice, des adolescent·es en service civique et, plus rarement, des clients. Tous les jours, cette petite communauté diverse mais fonctionnelle s'occupe des cactus, plantes qui déçoivent peu tant elles sont résistantes et déjà bien autonomes, dans une temporalité lente, qui s'apparente davantage au rythme de la nature qu'à celui des humains, et propice à l'imaginaire.

Île dans l'île entourée de hauts murs, elle est aussi un lieu trouble qui concentre des hommes et des femmes qu'on préfère tenir sous contrôle. Dans ce cadre, la fourmi, elle-même indésirable, traverse sans se soucier des barrières et des démarcations. Cette interférence dans l'organisation du monde, entre l'intérieur et l'extérieur du jardin, crée un appel d'air, un contact, questionne les efforts protectionnistes tendant aux catégorisations et au rejet des altérités.

Solenopsis Invicta entend dresser un portrait imaginaire de ce jardin et de ses occupant·es, et, par le biais de la fiction et de l'humour, questionner la marge, la folie, la violence.

Victor Missud

Le travail de Victor Missud s’intéresse de manière poétique à des personnes marginalisées d’un territoire et de la société, qui deviennent acteurs et actrices non-professionnel·les de ses œuvres. Son travail cinématographique, mêlant documentaire, fiction et cinéma de genre, s'établit autour du temps du tournage : perméable au lieu, aux personnalités et aux événements, il est un temps de recherche et d’expérimentation, pour que le film se fasse témoin de son déroulement et de ses découvertes, de ses rencontres, de son humour et de ses débordements. Ses travaux ont été présentés et primés en France et à l’étranger – Visions du réel, IFF Rotterdam, Hors Pistes – Centre Pompidou, Rencontres internationales Paris/Berlin, États généraux du documentaire de Lussas.

Production

Crédits

Remerciements

Judith Testault, Chantal d’Auxion, Philippe Missud, Bastien Missud, Pierrette Missud, Anna Barba, Giuseppina Brancato, Maurizio Angelo Giaccone, Domenico Quaglino, Tito Puglielli, Tiziano Locci, Agnese Giovanardi, Antonio Lucchese, Camille Leproust, Andres Ayerbe, Éric Biagi, Léo Biagi, Emanuela Barilozzi Caruso, Michele Maria Cammarata, Clémentine Roy, Gaëtane Bodiguel, Lucie Jeanjean, Patricia Neves Gomes, Ysé Sorel, Miguel Miceli, Danielle Kaganov, Julia Rose Gostynski, Charles Cadic, Emma Huang, Boris Grzeszczak, Clément Erhardy, Nanut Thanapornrapee, Pedro Geraldo, Miguel Abad Manning, Kieu-Anh Nguyen Phuong, Thomas Pendeliau, Gabriel Naghmouchi, Chloé Wasp, Jade Jouvin, Nicola Baratto, Felix Côte, Lou Dahlab, Marcello Cavagna, Margaux Dauby, Carles Torres, Anna Gassiot et toute l'équipe du Fresnoy - Studio national des arts contemporains.