Harold Lechien

I Could Live Here Forever - Installation - 2025

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 27

Installation


I Could Live Here Forever est une installation vidéo qui explore les mutations contemporaines des métiers liés aux médias, en particulier ceux qui se trouvent à la frontière entre le réel et l’artificiel. Ce travail met l’accent sur la précarité et l’instabilité des travailleurs médiatiques de ce que l’on appelle la « Gig Economy », ces individus dont l’activité consiste à produire des images d’eux-mêmes ou du contenu pour des plateformes numériques, souvent en interaction avec des intelligences artificielles ou des environnements de plus en plus dématérialisés.

L’installation est composée de trois écrans connectés diffusant trois films. Les écrans sont incrustés dans des cadres représentant des cadres de photos souvenirs agrandis à taille humaine, les images numériques sont donc juxtaposées à des objets physiques profondément associés à la mémoire humaine et à l’intime. Les personnages, aussi bien fictifs que réels, deviennent des métaphores de la manière dont les travailleurs du numérique voient leur humanité réduite ou réinterprétée par les dispositifs technologiques qui les entourent.

Certaines séquences de ce film ont été créées ou modifiées à l’aide d’une intelligence artificielle. Il ne s’agit pas d’images documentaires ou représentant la réalité.
L’apparition d’un visage reconnaissable repose sur une simulation numérique de type deepfake. Toute ressemblance avec une personne réelle est volontairement fictive et relève d’un usage artistique.

Harold Lechien


Harold Lechien (1995) est un artiste belge qui vit et travaille à Bruxelles. À travers des installations modulaires mêlant sculpture, vidéo, image et objets manufacturés, son travail interroge les formes contemporaines de mise en scène et les récits visuels qui façonnent notre perception du réel. En prélevant, transformant et recomposant les signes issus de l’industrie, il explore le fétichisme marchand et les mécanismes par lesquels les produits, les discours publicitaires et les technologies de communication capturent nos émotions et les convertissent en marchandises. Ses œuvres articulent une écriture plastique et narrative qui emprunte autant aux codes du design et de la scénographie commerciale qu’à ceux du cinéma ou de la publicité. En travaillant la fiction comme un outil d’analyse critique, il met en scène des environnements où les signes, les objets et les corps rejouent les logiques de consommation et de spectacularisation. Depuis 2018, son travail a été présenté dans plusieurs institutions et expositions en Belgique et à l’étranger, notamment à l’ISELP (Bruxelles), au Centre Wallonie-Bruxelles (Paris), à la DMW Gallery (Anvers) et au festival Transmediale (Berlin).

Production


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing

Partenaires

Avec Le Soutien De La Fédération Wallonie-Bruxelles — Fondation d’entreprise Neuflize OBC

Crédits


› Écriture : Gabriel René Franjou
› Assistant réalisation : Arthur Simon
› Lumière : Alice Brunnquell
› Chef opérateur : Axel Guigon
› Décoration : Lucille Lechien
› Actrice : Antoinette D’Ansembourg
› Acteur bruiteur : Julien Baissat
› Acteur : Denis Dedieu
› Chef électricien : Alexandre García
› Assistante caméra : Maria Trohel
› Son, mixage son : Geoffrey Durcak
› Étalonnage : Paulin Grenade
› Vfx : Aurélie Tapponnier, Samson Michel
› Modélisation 3d : Fabrice Hofmans

Remerciements


A confirmer à la fin