Jérémie Danon
Souvenirs - Film - 10min - 2024
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 26



Les souvenirs, ces drôles d’objets, sont des symboles quintessentiels de lieux connus de tous et visités par quelques millions de personnes chaque année. Malgré leurs valeurs de représentation, ces goodies de pacotilles ne sont pas fabriqués dans leurs pays de commercialisation, et leur business est bien souvent l’affaire de communautés allogènes, étrangères elles aussi à ces morceaux d’histoires marketés.
Un souvenir est-il la quintessence d’une expérience et d’une émotion ? La signification d’un souvenir a-t-elle évolué au fil des époques ? À qui l’objet souvenir est-il réellement destiné ? Par la banalisation formelle la plus extrême, résume-t-il la complexité de l’expérience du voyage ? Par sa forme, le souvenir-objet doit-il être emblématique, doit-il incarner l’essentiel, pour laisser cours à l’imaginaire et à la réminiscence ? Ces objets censés venir du monde entier, et qui s’imposent à nos esprits comme des emblèmes de culture et d’histoire, ne sont-ils pas finalement une manifestation de l’hégémonie culturelle occidentale ?
Jérémie Danon
L’individu, son identité et la place que lui donne la société sont au cœur du travail de Jérémie Danon. Au moyen de la photographie, de la vidéo ou encore de la peinture, l’artiste rend compte du temps passé et des moments partagés avec des personnes singulières. Ensemble, ils se posent la question de comment se raconter au monde.
À la jonction du réel et de la fiction, Jérémie Danon se saisit du documentaire d’auteur sous la forme d'une vidéo ancrée, bien que très plasticienne. En faisant la somme de ses observations et de ses interrogations, ses projets permettent de présenter très directement des paroles et des histoires dont il se fait le médiateur. Les formes qui en résultent ne relèvent pas de la seule documentation, mais de la transposition, voire de la sublimation, d’une expérience commune.
Jérémie Danon a étudié à l’École des beaux-arts de Paris et au Fresnoy – Studio national des arts contemporains (Tourcoing). Le travail de Jérémie Danon a notamment été présenté au FRAC Île-de-France (Romainville), au Centre culturel Jean Cocteau (Les Lilas), à la Fondation Ricard (Paris), au Centquatre (Paris), au BBB Centre d’art (Toulouse). Ses œuvres sont présentes dans les collections du musée d’Art moderne de la Ville de Paris et de la Fondazione In Between Art Film (Italie) mais aussi dans diverses collections personnelles, comme celle d’agnès b.
Ses projets ont été soutenus par de nombreuses institutions et distinctions prestigieuses. Pour L’Utopie topique, il a bénéficié en 2024 de l’aide à l’innovation en documentaire de création du CNC, du Fonds régional pour les talents Émergents (FoRTE) et en 2022 de la bourse de la Fondation des artistes. En 2023, il a été lauréat du Prix agnès b. Plus récemment, il a reçu l’aide au film court en Seine-Saint-Denis de Cinéma 93 pour Ride. Il a également reçu des distinctions dans des festivals de cinéma telles que le Grand Prix du jury du Champs-Élysées Film Festival pour le meilleur court métrage français en 2021.
Cette année, il présente son film Ride, co-réalisé avec Kiddy Smile, à la Biennale de Lyon. Il collabore étroitement avec la Galerie Éric Mouchet avec laquelle il vient de présenter son film Naomi à Loop Art Fair Barcelona, et prépare sa prochaine exposition personnelle.
Production
Crédits
› Assistant chef opérateur : Grégoire Bélien
› Prise de son : Jean Baptiste Aubonnet
› Création 3d : Alexandre Peschmann, Cyprien Quairiat
› Assistant caméra : Louis Leguillette
› Chef électricien : Benoit Lancial
› Assistant électricien·ne : Théo Bonhomme
› Régie : Jules Charpentier
› Étalonnage : Baptiste Évrard
› Mixage son : Tom Nollet
› Montage son : Fabien Nilo
› Impression 3d : Cyprien Quairiat
› Voix : Anjali Joshi, Dalila Hanffou, Zhuo Wang
Remerciements
Merci à Alice Billaud et Clément Pérot-Guillaume sans qui je n'arriverais pas à avancer comme je le fais. Ils ont été à mes côtés et le sont à chaque fois que j'en ai le besoin. Merci à Hovig Hagopian, le chef opérateur sans qui la création de ces images n'aurait pas été possible. Merci pour son envie et son énergie incroyable. Merci à Kader Attia, pour son accompagnement et sa patience. Merci à ma mère, Gisèle Apter, sans qui aucune de mes histoires ne pourrait voir le jour, pour sa confiance et ses encouragements.