Conférence « Habiter la terre, rêver le Cosmos » de Manuela De Barros

Conférence organisée dans le cadre du programme pédagogique, ouverte au public. Manuela de Barros est maîtresse de conférences en philosophie, esthétique et théorie des arts à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.

lun. 28 oct. 2024
16h00 > 18h00

En accès libre.

Salle Renoir, Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains

L’impact environnemental des technologies et de l’extractivisme nous oblige à repenser un équilibre entre notre façon d’habiter le monde, et le respect de ces caractéristiques et de ses autres habitants. Il s’agit également de questionner les raisons qui poussent certains humains à envisager de quitter leur berceau terrestre. Nous verrons comment les intersections entre l’art, la technologie, la science et l’écologie, ainsi que la collaboration entre artistes, scientifiques et théoriciens pourrait aider à construire un futur alternatif, libéré des influences du capitalisme, du colonialisme et du patriarcat. Il s’agit de repenser notre rapport à la nature et à l’univers, en s’inspirant des œuvres de penseurs comme Donna Haraway et Anna Tsing, qui plaident pour une narration spéculative et des pratiques artistiques engageantes. Mais aussi d’œuvres de nombreux artistes qui affrontent ces questions de façon multiforme, et qui proposent des points de vue parfois contradictoires et paradoxaux. Aussi, des thèmes tels que l’exploration spatiale s’y verront confrontés à des approches interdisciplinaires qui encouragent l’élaboration de nouvelles perspectives et récits mêlant l’art, la science et les traditions indigènes pour bâtir un avenir durable et terrien.

Biographie


Manuela de Barros est maîtresse de conférences en philosophie, esthétique et théorie des arts à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Ses recherches portent sur l’esthétique de l’art contemporain et des nouveaux médias ; les relations entre arts, sciences et technologies ; les modifications biologiques, anthropologiques et environnementales apportées par les technosciences ; les passages entre sciences et constructions fictionnelles (en art ou en littérature) ; le féminisme et le genre :

  • Recherches sur la sémiologie et l’art moderne (thèse de Doctorat), les représentations de l’espace (de perspective de la Renaissance à nos jours dans les arts technologiques), l’iconologie et l’interprétation des images, le corps et ses transformations (de l’anatomie aux biotechnologies), les représentations et mythes contemporains et leur signification (du vampire au cyborg et au super-héros).

Ses travaux actuels portent sur trois axes majeurs :

  • L’esthétique de l’art contemporain et des nouveaux médias ; les rapports entre les arts, les sciences et les technologies ; les modifications biologiques, anthropologiques et environnementales liées aux technosciences notamment celles envisagées par les artistes.
  • Les stratégies de transgression et de déplacement telles qu’apportées par les théoricien.ne.s du genre ; le féminisme contemporain, la subversion sexuelle et la pornographie.
  • L’approche philosophique des archétypes du pouvoir et de la domination ; les mythologies négatives contemporaines ; les technologies homicides dans leur lien au politique et à l’économie.

Ces trois champs de recherche sont intrinsèquement liés. Les questions d’esthétique, l’impact des techno-sciences-industries sur nos représentations et nos modes de vie, leurs implications politiques, éthiques, anthropologiques ou écologiques créent un champ global de visibilité du monde occidental contemporain et de sa capacité à se reproduire universellement, ainsi que des interrogations sur ses potentialités et son devenir.

Elle est l’auteure de plusieurs publications dont Magie et technologie (UV éditions).

© DISSIMILARIUM 0.2, œuvre de Golnaz Behrouznia © Behrouznia/Boulnois