MER. 26 NOV. 2025 — 16H > 18H Conférence organisée dans le cadre du programme pédagogique, ouverte au public. Estelle Zhong Mengual est historienne de l’art. Normalienne et docteure, elle a enseigné pendant six ans dans le Master Art et Politique (SPEAP) créé par Bruno Latour à Sciences Po.
En 1977, John Berger écrit un livre intitulé Pourquoi regarder les animaux ? Il analyse le dispositif du zoo et pose une question intrigante : « pourquoi au zoo les animaux ont l’air d’être moins que ce que je pensais ? ». Autrement dit, comment les conditions matérielles d’observation et de rencontre transforment les êtres que j’ai en face de moi – les rendant plus ou ici moins dignes d’attention ? C’est avec cette question en tête que j’enquête sur un dispositif plus récent d’observation animale : les wildlife livecams. Cette pratique de diffusion de vidéos en streaming se répand à partir de la toute fin des années 1990. Ces caméras filment 24h sur 24, 7 jours sur 7, en temps réel, des animaux non-humains sauvages dans des points-clés de leur habitat tels un point d’eau ou un nid. La date et l’heure sont affichées, soulignant la dimension « live » de l’action qui a lieu dans le même temps que le temps du regardeur assis devant son ordinateur, à des milliers de kilomètres. Les streaming ont lieu dans des environnements aussi différents que le désert en Namibie, un village en Hongrie, un jardin au Danemark, ou une rivière en Alaska. Ce sont la plupart du temps des plans fixes. Il y a du son, mais pas de voix-off. Les vidéos, disponibles sur Youtube, sont souvent accompagnés d’un live chat.
Comment comprendre le style d’attention aux animaux non-humains façonnée par le dispositif des wildlife livecams ?
Biographie
Estelle Zhong Mengual est historienne de l’art. Normalienne et docteure, elle a enseigné pendant six ans dans le Master Art et Politique (SPEAP) créé par Bruno Latour à Sciences Po. Elle dirige la chaire « Habiter le paysage » aux Beaux-Arts de Paris. Ses recherches portent sur les relations que l’art, passé et présent, entretient avec le monde vivant. Elle est l’auteure de nombreux livres, dont Apprendre à voir. Le point de vue du vivant (Actes Sud, 2021)et Peindre au corps à corps. Les fleurs et Georgia O’Keeffe (Actes Sud, 2022). En 2023, elle crée pour le Louvre, avec le chorégraphe Jérôme Bel, Danses non humaines. En 2024, elle crée pour le Festival d’Automne, la pièce Recommencer ce monde, avec Jérôme Bel et Jolente de Keersmaeker. En 2025, elle crée avec Clara Hédouin Les saisons ne sont pas ce qu’elles ont l’air d’être, performance pour le Jeu de Paume.
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La Maison du Film, en partenariat avec Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, lance un appel à candidatures pour le dispositif Premier Long, un accompagnement personnalisé à destination des diplômé·es du Fresnoy – Studio national des arts contemporains souhaitant développer leur premier long métrage. Date limite de candidature : 15 décembre 2025 à 16h
MER. 5 NOV. 2025 — 16H Amélie Galli revient sur cette aventure singulière, au plus près de la création de la cinéaste argentine, alors que son dernier film, Nuestra Tierra, sortira en salles en avril 2026.