Alain Guiraudie

Journée blanche - Installation - 2018

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 20

Installation


À l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai toujours pas pris une seule photo pour ce projet. J’ai juste fait un casting et donc choisi les modèles qui figureront dans ces clichés, des gens très simples sans grande singularité (sauf quelques-uns). J’ai aussi une idée assez précise des lieux dans lesquels je les photographierai. Le projet est d’ailleurs né de ces lieux autour du Fresnoy, et de la photo d’un visage vue dans un fichier de comédien.

Si je respecte le plan que je me suis fixé (ce qui serait assez mon genre) je reconstituerai avec ces modèles des scènes de la vie quotidienne. Ils poseront ainsi dans des petites allégories de la vie de tous les jours. Je laisserai la place à l’humeur du moment, au burlesque du quotidien, à l’émotion de la routine, à la beauté du banal. Ça pourrait être le film photographique de la journée d’un homme… quelque chose entre un roman photo (sans la narration) et les tableaux photographiques de Jeff Wall.

Alain Guiraudie


Je suis né en 1964 à Villefranche-de-Rouergue et j’ai grandi dans une famille d’agriculteurs. J’ai fait mon lycée à Rodez puis de rapides études d’Histoire. J’ai réalisé un premier court-métrage (Les héros sont immortels) puis un deuxième puis un troisième puis un quatrième puis un cinquième (Ce vieux rêve qui bouge), de plus en plus longs pour arriver à un premier puis un deuxième puis un troisième puis un quatrième long-métrage, jusqu’à la consécration : La compétition officielle au festival de Cannes avec Rester vertical. Depuis janvier 2018, je me consacre à la photo. Je n’ai pas encore fait grand-chose, juste un portfolio paru dans la revue double.

Remerciements


Café PMU Au Chalet, Agence Stéphane Plaza, Carole Pressez, Yveline Vermeulen, Leica.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing — Leica