Johan Berard

Sans titre - Installation - 2005

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 6

Installation


Mon projet traite des rapports entre individu et collectif. En effet soit on considère le collectif comme somme d'individualités où la personne est autonome ; soit, et ce qui revient au même dans la dialectique, le collectif prend le pas sur l'individu et annule sa singularité. Je tenterai donc de signifier les rapports entre le 'je' du spectateur et le 'nous' présent dans l'oeuvre, en développant l'idée que l'individu et le groupe sont des réalités concomitantes.

Je présente un tirage photographique dans un caisson lumineux. Cette image est celle d'une foule de spectateurs composée à partir d'un ensemble de clichés d'individus pris séparément. C'est donc une foule qui ne s'est jamais rencontré, mais qui au préalable est élaborée de saynètes où les personnages ' interagissent ' par le biais d'un jeu de composition entre les regards, les gestes et les couleurs. Lorsque le spectateur – réel - ' pénètre ' dans le couloir au fond duquel cette image est placée, il est confronté à cette présence d'une foule énigmatique : quel est l'élément fédérateur de ce groupe, que regardent-ils ? S'en approcher, s'en éloigner, est ce qui se joue dans la place du spectateur, aussi bien à travers le jeu des regards entre lui et les sujets photographiés, que par le fait qu'il soit plongé dans un environnement où la notion d'espace disparaît. C'est-à-dire que la foule est sans contexte. La question de son identification est donc problématique (par le fait même qu'elle n'ait pas de contexte).

Johan Berard


Johan BERARD Né en 1977 à Istres.
Vit et travaille entre Roubaix et Paris.
57, rue des Vosges.
59 100 Roubaix.
Tél : 06 08.75.07.46. 2006 :
Réalisation couverture n°100 Le Monde 2, Paris. 2005 :
APAP 2005 (Anyang Plubic Art Project), Séoul. Mots d'ordre, mots de passe, Espace Paul Ricard, Paris. 2004:
Split, galerie Glassbox, Paris.

Remerciements


Mathieu Hugy, pour son aide précieuse et à toutes les personnes photographiées.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing