Gabriel Desplanque

De si gracieux sourires - Film - 18min - 2015

présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 17

Film


De si gracieux sourires est un plan séquence de 18 minutes. Différentes scènes se succèdent dans un espace unique mais constamment modulé par l’apparition et la disparition de décors. Ainsi se rencontrent une actrice malhabile, un réalisateur condescendant, trois psychiatres autoritaires qui prennent plaisir à raconter des histoires qui finissent mal, une conférencière, un assistant aux étranges manières et un trio de chanteurs sur roulettes accompagné d’une chorale d’enfants.

Cette joyeuse faune crée des histoires qui s’entremêlent et qui évoquent par différents cheminements narratifs et actions performatives l’ambiguïté et la polysémie du sourire.

Le mot « sourire » est issu du latin subridere qui signifie prendre une expression rieuse ou ironique, destinée à tromper. Le sourire se forme par la tension de muscles, aux deux coins de la bouche, mais aussi autour des yeux. Il provient d’une vibration qui associe joie et terreur, émerveillement et effroi. Il exprime des sentiments variés et contradictoires. Sourire pour exprimer son contentement, amadouer, séduire, se défendre, se moquer…

Le sourire comme une plaie au milieu du visage, comme une arme de destruction massive. De si gracieux sourires s’amuse des codes de la performance, de la danse, du théâtre et du cinéma et essaie d’offrir la plus belle des kermesses.

Gabriel Desplanque


Gabriel Desplanque (1981) est diplômé de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD - 2006) et des Beaux-Arts de Paris (ENSBA - 2008). Sa pratique explore différents mediums en fonction des sujets qu’il aborde ; photographie, dessin, installation, vidéo, écriture et performance composent son travail. Le langage, omniprésent dans ses pièces, apparait comme le moyen d’échapper à l’insignifiance des personnages qui y figurent, de démêler le vrai du faux, le fantasme de la réalité. La figure humaine est en prise à des situations étranges, qui les dépassent et les contraignent. S’intéressant à la performance, à la danse et à la musique, ses œuvres font cohabiter ces médiums au sein de pièces complexes et légères, sortes de spectacles-expositions, d’œuvres-kermesses. Il a exposé dans des galeries (Galerie Paul Frèches, Galerie Mélanie Rio…) et dans des institutions en France (Hors Piste à Beaubourg, Musée des Beaux-arts de Paris, Musée des Beaux-Arts de Rodez, L’Arsenal à Metz, Centre d’Art Bastille à Grenoble…) et à l’étranger (Institut Français de Barcelone, Foire d’art vidéo Loop à Barcelone, Festival Paris-Berlin…) Son travail a fait l’objet de deux expositions personnelles, «J’ai peu d’effet personnels» à la galerie Plume (Paris, 2011) et « Maison Suzanne » à la Maison Zervos (Bourgogne, 2014). La performance pour quatre chanteurs et un chien fou «J’ai bâti une maison sur trois octaves» a été montrée au Théâtre de la Ville (Danse Elargie, 2014) et aux Laboratoires d’Aubervilliers. Il travaille actuellement sur une pièce sonore pour la Fondation Vuitton.

Son travail est visible sur ce lien : www.gabrieldesplanque.com