Guillaume Delsert
Les Houles - Film - 20min - 2022
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 24
Film
Débâcle –
Au bout du canal, une écluse isolée ouvre et ferme les portes selon les marées. Toute une ville en exil s’y presse par bateaux pleins, fuyant la vallée noyée.
Finalement la pluie finit par cesser, mais le sol n'en finit plus de fondre.
À l’aplomb de l’autre rive, survenue à la lisière de la forêt, une jeune femme apparaît. Elle semble arriver d’un long périple et déterminée à le poursuivre : elle se met à l’eau pour traverser.
Embâcle –
Il y a maintenant longtemps que l’écluse perpétue seule son office dans la vallée submergée, mais ses circuits de surveillance se réactivent et fouillent le bain. Il semblerait que se soit une femme qui soit
arrivée là.
Cramponnée à l’abri le temps d’une pause, d’un souffle, d’un répit, elle se prépare à sortir. Les sons du dehors lui parviennent : tout est mouvement, tout est écoulé. Elle est restée. Elle, elle va s’élancer.
Guillaume Delsert
Né en 1991 quelque part à l’entrelacs des monocultures de Seine-et-Marne et du macadam grand parisien, Guillaume Delsert s’est depuis risqué à quelques pas d’observateur vidéaste en divers avant-postes de ces deux matières-hémisphères. Nichés en ces quelques bords d’anthropocène, ses projets œuvrent à restituer l’expérience limite de subjectivités spéculatives. Venu à la fiction avec son précédant court-métrage Les Nimbes, après divers projets d’approche documentaire, sa démarche se construit dans l’inconnue croisée d’une station longue in-situ et d’un creusement poétique du biais d’observation.
Remerciements
Un très grand merci à Kris Verdonck et à toutes les équipes du Fresnoy pour leurs investissements superlatifs, merci à tous les amis du SMAC, du Fresnoy et de partout qui ont étayés l’aventure de cents idées et milles et unes suées, merci à François Durand pour les tâtonnements expérimentaux au département radiologie du centre hospitalier de Lens, un très grand merci aux valeureux super-éclusiers des fontinettes et une pensée pour ces derniers temps d’avant les centralisations automatisées, merci à Adéodat Havez et au vaillant « Lucky Way », merci aux habitants d’Arques pour leur accueil et générosité.
