Beat Gysin

Quelques gouttes d'éternité - Installation - 2020

présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 22

Installation


Des portraits photographiques de défunts sont plongés dans des cuves remplies d’eau. Les images se dissolvent en passant par divers états de beauté éphémère et fragile.

Les cuves sont rétroéclairées et la lumière est ainsi projetée sur les murs alentour et au plafond.

Des gouttes tombent dans les cuves, les petits bruits ressemblent dans leur sonorité à des voix et se mêlent aux paroles des défunts. Les voix des gouttes, dans leur ensemble un murmure, sont accompagnées par une composition musicale subtile et tendre.

Ainsi se construit un ensemble qui orchestre les images et les sons en un dispositif d’installation. L’ambiance qui s’installe dans la pièce soulève des questions. Après la dissolution du corps, y a-t-il encore quelque chose comme l’âme, un moment de flottement et de pulsation ? Est-il possible qu’il existe un monde intermédiaire, de transition ?

Il ne s’agit pas d’un projet de deuil, mais de mémoire.

Une première avant-version de l’œuvre est exposée dans le cadre de Panorama 22 – Les sentinelles : Écho de quelques gouttes d’éternité.

Beat Gysin


Beat Gysin (1968) a étudié le piano, la chimie, la composition et la théorie musicale à Bâle. Issu d’une famille de musiciens, le compositeur est l’auteur d’une cinquantaine d’œuvres (partiel- lement primées) pour divers ensembles, allant de solos à des œuvres pour orchestre. À noter en particulier les prestations du Quatuor Arditti, des Basler Madrigalisten, de l’Ensemble Phoenix, du Collegium Novum, de l’Ensemble Contrechamps, de l’Ensemble Recherche, et les nombreuses prestations des Ensembles Windspiel et ums ’n jip. Avec Anna Katharina Scheidegger, il crée des lms pour chacun de ces projets. Il a fondé l’association studio-klangraum en 2011 pour explorer systématiquement l’interaction de certains types d’espaces avec la musique, ainsi que la Biennale Zeiträume, un festival pour la musique contemporaine et l’architecture.

Remerciements


À toute l’équipe du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, spécialement Éric Prigent et Pascale Pronnier ; à Louise Déry, Christophe Boulanger, Mariam Koné ; au CIPGP, Collège International de Photographie du Grand Paris ; à Radwina Seiler, Sagaprojects.

Crédits


Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, Tourcoing