A rose is a rose is a rose
Maia Flore (FR)
A rose is a rose is a rose
Installation

Après des années d’errance entre deux continents, je poursuis l’aventure d’un mouvement. Loin d’une échappée spectaculaire, je me demandais où et comment j’allais trouver le désir du mouvement si l’exploration géographique ne tenait qu’au territoire de mon corps. J’ai quitté les habits du personnage de mes photographies pour explorer la présence dans l’espace scénique.

Comment l’envie dirige-t-elle le corps ? Accompagnée par un chorégraphe, mon projet a débuté par un pas de côté. En déplaçant mes habitudes de gestes, il s’agissait de sentir le mouvement et de le laisser aller. J’ai ensuite enregistré cet état éphémère de la sensation dans un cadre abstrait au plateau avec un fond vert. À partir de cette matière, je recherche une nouvelle forme d’écriture entre l’image fixe et le corps en mouvement.

De longs rideaux guident le spectateur, comme un tunnel caressant qui permettrait de s’éplucher des couches qui nous empêchent de ressentir. Puis vient la vidéo sur l’écran, et à ce moment précis de la rencontre, peut-être, la possibilité de ne plus penser, de ne plus rien reconnaître, de vivre le moment parfait du soulagement avant qu’il ne s’évapore à nouveau, et qu’il faille aller le chercher encore.

Thibaud Le Maguer, Malik Razouki au ccn Roubaix – Ballet du Nord, Mili Pecherer et Cindy Coutant, Georges & Antoinette, Judith Amsallem. Équipe pédagogique : Alain Guiraudie, François Bonenfant, Daniel Dobbels, Barbara Merlier. Équipe technique : Audrey Ginestet, Marion Boissières, Samuel Allain, Pierre-Yves Boisramé, Rafael Van Sitteren.

Maia Flore
Maia Flore France
Promotion Michelangelo Antonioni

Maia Flore est née en 1988. Elle vit et travaille entre la France et les États-Unis. Exposée en France et à l’international dans des expositions personnelles (Galerie Esther Woerdehoff à Paris, Themes + Projects à San Francisco, Emmanuel Fremin à New York) et collectives (les Rencontres d’Arles, Paraty Em Foco au Brésil, Gextophoto en Espagne), elle est lauréate du Prix hsbc pour la photographie en 2015 et édite sa première monographie aux éditions Actes Sud.

« Je rêve d’une machine qui traverse le temps et l’espace. Alors en attendant, je me sers de mon corps comme objet d’étude dans des mises en scène que je photographie et transforme pour garder une trace d’un possible réenchantement. Travaillant dans la reprise et le recommencement, une image qui apparaît me permet de passer à l’expérimentation suivante. Depuis peu, c’est à travers un processus chorégraphique filmé que j’expérimente de nouveaux horizons. »

Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains