Ostro Sol - Cinéthèque
En présence de Francisco Rodriguez et de Catherine Bizern, directrice artistique du festival.
Ostro Sol
Des vies et leurs histoires sont ensevelies sous les montagnes du désert d’Atacama au Chili. Le cinéaste en dégage une, celle de Camilo Candia, un voleur international chilien qui aurait dérobé des biens antiques dans la Cathédrale de Cadix en Espagne. Le film tente de retrouver sa trace sur les rivages qui bordent et clôturent le désert. Une collecte d’histoires démarre alors pour que le cinéaste bricole un récit, jouant de la frontière entre mythe et vérité, frontière accessible à la traversée facile. En écho aux chercheurs d’or de la région, il cherche une histoire et prend des bouts d’autres histoires pour réparer les dysfonctionnements du récit qu’il entreprend et pour résoudre le manque de traces. Le film nous balade dans un labyrinthe où on ne sait jamais déjouer le vrai du faux. Pourtant, le récit avance comme une enquête bancale et sérieuse à la fois. Tout le monde est au travail de cette reconstitution boiteuse et complète le système de croyances mis en place par le cinéaste. Chacun peut être tout le monde, les visages et les voix se partagent. On interprète, réinterprète, désincarne ou réincarne. L’or, c’est peut-être les histoires ou c’est peut-être ces gens enfouis dans ces montagnes. Il existe un personnage, un voleur mythique, voleur de toison d’or, enfant de chercheurs d’or.