Un animal blanc aux yeux vairons nage et pêche, dans les eaux du lac de van, à l'est de la turquie. La légende qui l'entoure s'est répandue jusqu'à istanbul. On raconte que c'est un ange et qu'il protège du mauvais oeil. De l'Occident à l'Orient, à la frontière de la réalité et du mythe se dessine la quête de cet animal. « Au septième mois, au dix-septième jour du mois, l'arche de Noé s'arrêta sur les monts d'Ararat. » (La Genèse) Chacune des espèces animales s'y trouve, le couple de chats élu est le Chat de van. Les eaux se retirent, le chat saute de l'arche et descend le flanc de la montagne pour s'établir sur les rives du lac. Des enfants chantent et dansent.. Un berger cherche un trésor sur sa montagne.. « Ce qui compte dans un chemin, c'est toujours le milieu, pas le début ni la fin. On est toujours au milieu d'un chemin. » (G. Deleuze) Trace(s) est une errance poétique à travers la turquie. Trace(s) oscille entre fable et réalité. Le voyage donne lieu à des rencontres singulières sur les terres d'Anatolie. Le chemin jusqu'au mont Ararat devient un parcours initiatique. La réalité devient un hors-champ mental. Le flux du temps invite à l'effacement de soi devant une nature dont les contours tendent à l'immatérialité. La quête arpente les chemins d'une géographie imaginaire transformant la réalité en rêve intérieur comme dans un songe.