L’infini dehors
(à propos du paysage)
L’espace, où advient tout ce que le temps délivre, se présente comme illimité : ouvert, sans bords, fondu vers l’horizon. Pourtant nous ne l’appréhendons la plupart du temps que par l’intermédiaire d’aires délimitées ou par des traversées allant d’un point à un autre. Mais qu’il s’agisse d’un champ, d’un cadre ou d’un parcours, et toujours l’immensité rebondit. « Dehors » est le nom de cette relance perpétuelle de l’ouvert, et hormis la cage, chaque agencement spatial peut être décrit, approché et vécu comme un effet de cette dilatation qui nous sauve.
Né à Paris en 1949.
Auteur d’une trentaine d’ouvrages qui se répartissent entre divers genres, à l’exception du roman. Récits, poésie, théâtre et surtout essais, sans compter de nombreuses préfaces et articles en revue.
Après avoir longtemps travaillé dans l’édition (il dirige toujours une collection chez Bourgois et une autre chez Macula), a enseigné de 1997 à 2015 à l’École nationale supérieure de la Nature et du Paysage à Blois dont il dirige toujours les Cahiers (15 numéros parus). Enseigne également à l’École Nationale supérieure de Photographie à Arles.
Parmi ses livres parus récemment : Le Versant animal (Bayard, 2007), L’Atelier infini (Hazan, 2007), L’instant et son ombre (Seuil, 2008), Le Dépaysement (Seuil, 2011), La Phrase urbaine (Seuil , 2013) et L’Élargissement du poème (Bourgois, 2015) ainsi qu’un livre d’entretiens (avec Ph. Roux) intitulé Passer définir connecter infinir (Argol, 2014).