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Gwendal Sartre

Gwendal Sartre

J'ai gravé dans ses cheveux et Conjurer l'angoisse par l'énumération

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La notion de « lettre » est le fil conducteur. C'est un vortex qui relie les différents médiums, concepts du projet, du film et de l'installation. Avec l’installation « J’ai gravé dans ses cheveux » j’ai cherché à réaliser un ensemble archaïque à première vue mais dont la forme et les variations complexes procèdent en réalité d’une technologie avancée, par le biais de la nano-photographie et à la nano-gravure. Réussir à inscrire sur un espace si infime une écriture, il s'agit donc d'une gravure qui se dérobe à l’oeil nu. « Une gravure sur un cheveu », L’idée même - et son énonciation - fait forme, qui appelle à l’infini et sans faillir, la nécessité de l’imagination. L'incertitude reste totale sur cet objet ou relique qui donne à croire. Car je pourrais vous montrer ce cheveu mais il n'y aura qu'un cheveu. La forme est à l'intérieur, comme un atome. Je n'ai que cette image à faire voir. Une image que je veux faire peinture. L'expérimenter comme un paysage ou une bête. Car la forme se réduit à un champ d'expérience, l’image seule ne suffit pas. Le film « Conjurer l'angoisse par l'énumération », on parle du hasard. On suit une feuille, seule et silencieuse, qui se remplit au fil des mots et des pensées. On y entend une énumération faite par le mathématicien Jean-Paul Allouche et l'histoire intime écrite par Laura Haby (artiste) d'un homme que je ne connais pas. Il s’agit d’un échange avec le mathématicien, dont le savoir et le langage me sont inaccessibles et où je suis le néophyte, est comme une commande passée à un artiste ou un artisan dont je n’ai ni le savoir, ni le savoir-faire. Un précipité où le doute nourrit la foi, où la science stimule l'érotisme. Deux projets donc, à la fois ensemble et en tension. Ce que je recherche c’est le cheminement des choses. C'est le cheminement qui m'intéresse et que je souhaite montrer. C’est à la fois sur un espace virtuel et existant, cet invisible, lorsqu’il devient visible, donne du jamais vu. D'un "monde possible" comme dit Umberto Eco. L'écriture ou le dessin s'est fait comme une chanson ou une prière, dans une salle à part, fermée et sombre. Je cherche à faire prendre conscience de ce que peut être le « mystère ». Une dialectique forcée ? Un chemin parfois minuscule mais vital ? L'idée du déchiffrement, de montrer et de provoquer l’intuition aux spectateurs.

Jean-Paul Allouche directeur de recherche (1re classe) au CNRS en mathématiques, Laura Haby, Baptiste Le Roi et le Fabricarium de Polythech (Lille), Professeur Hugues Leroux et l'Université de Lille 1 à Villeneuve d'Ascq, Thierry Mouillé et le Laboratoire des Intuitions (Paris), Arnaud Petit, Boris Rogez, Anna Katharina Scheidegger, David Troadec (Ingénieur de Recherche CNRS) et l'Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie (IEMN) à Villeneuve d'Ascq.

Né en 1988 à Quimper, France. Vit et travaille à Lille, France. DNSEP Art à l’ESADMM 2014 (Ecole supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée)

2012 FID Marseille - Compétition Prix Premier, pour le film Song Song avec Mention spéciale du jury, France

2012 French Institute Alliance Française (FIAF) – Vive la jeunesse ! Young French Directors pour le film Song Song, New York, États-Unis

2013 - Espace Croisé, centre d'art contemporain - Exposition La Ligne d'Ombre pour le film La guerre, Roubaix, France

2014 FID Marseille - Sélection en Ecran Parallèle La Douleur, pour le film Gonzo, France

2016 FID Marseille - Sélection en Ecran Parallèle Le Mouvement, pour le film Conjurer l'angoisse par l'énumération, France