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Léonard Martin

Léonard Martin

Yoknapatawpha

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Yoknapatawpha. Le nom est imprononçable. Ses syllabes font autorité, elles intiment l’ordre de se taire. Quel Dieu y aurait laissé ses dernières lettres ? Est-ce parce qu’il désigne une terre maudite, dérobée aux Indiens, que ce tétragramme déchu cache péniblement l’eau qui dort ? Yoknapatawpha, lieu fictif inventé pour les besoins de son œuvre par l’écrivain américain William Faulkner, nous invite à une plongée infernale dans une fable contée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. Yoknapatawpha. Si un instant le fleuve suspendait son cours et laissait entendre la voix de Benjy, esprit troublé, enfant mutique, pour qui – est-il nécessaire de le rappeler – l’espace et le temps ne font qu’un. Par-delà le sens, voilà où susciter, une fois de plus, l’équivoque, c’est-à-dire, ce qui est à plusieurs voix. Voilà, encore, une tentative de tirer le fil de la marionnette du foisonnement des images, d’esquisser un geste dans la torpeur et l’indéterminé.

Léonard Martin tient à remercier chaleureusement les membres des équipes pédagogiques, techniques et administratives du Fresnoy - Studio natioanl et spécialement Madeleine Van Doren et Daniel Dobbels. Merci aux différents contributeurs extérieurs : Julien Aillet, Arnaud Azoulay, Antonin Boitier, Elvire Caillon, Xavier Collet, Mylène Ibazatène, François Mark, Basile Martin, Laurent Rochette.

Vit et travaille à Paris et à Lille.
A fréquenté l’atelier de François Boisrond. Participe au 61ème Salon de Montrouge. Le désir de voir les formes peintes s’animer a provoqué sa rencontre avec le cinéma. Non pas que ces figures méconnaitraient le mouvement, l’histoire de la peinture n’a eu de cesse de mettre le corps en marche, mais plutôt que celles-ci seraient comme en attente d’un relais, d’un support qui les ressusciterait, d’une machine à dérégler le temps. Le cinéma image par image, lieu de l’anima, semble propice à insuffler de telles métamorphoses.
Dans des travaux plus récents, Léonard a recours aux marionnettes à fils dans le souci de prolonger les premiers instants de l’éveil, de la naissance et de ce que le mouvement charrie d’indéterminé et de balbutiant.