Panorama 18

8 oct.
— 31 déc. 2016

descriptif


Adresse panoramique
Eviter le piège de l’exposition collective, Graal introuvable
Découvrir un lieu magique, symbole d’une politique culturelle ambitieuse française avec une direction et une équipe passionnées et stables
Le montrer en majesté avec la richesse de ses strates historiques et dévoiler ce qui est parfois caché
Réunir des partenaires que rien ne devrait réunir
Tenter de dialoguer avec un espace non conçu à l’origine pour y montrer des œuvres
Mêler des artistes consacrés et des inconnus en oubliant le jeunisme, l’esthétiquement correct et les quotas
Leur attribuer à chacun un espace après discussion
Puisque des contraintes nait la liberté, leur indiquer de nombreux thèmes potentiellement fédérateurs (mais qui ne seront probablement pas retenus)
Privilégier la commande sur l’œuvre préexistante
Travailler sur un parcours fluide avec des intensités lumineuses diverses en préférant le vide au plein, la surface au volume
Créer des émotions différentes
Mettre en valeur le processus créatif et une certaine difficulté d’interprétation
Faire le compte des occasions manquées et des refus polis pour finalement s’en réjouir
Traiter les artistes pratiquant le cinéma sur le même plan que ceux qui désirent occuper toute la nef avec une seule installation sans porter attention à leurs amis
Essayer donc d’être équitable, mais si cela n’a pas toujours de sens
Ne pas reléguer les artistes souhaitant une projection en salle et les intégrer au parcours de diverses manières, notamment au moyen d’une bande-annonce sans visée commerciale
Tenter de respecter le visiteur (et le créateur) en indiquant la durée d’une œuvre et le passage du temps
Se battre contre la médiocrité
Se réjouir de travailler avec des artistes vivants et des émotions, des échecs et des surprises qui en résultent
Créer scénographiquement un panorama contemporain, car tel est le titre historique de l’événement (on ne peut que difficilement trouver plus juste et plus beau, donc en conséquence ne surtout pas choisir de sous-titre)
Fréquenter une institution culturelle de plusieurs milliers de mètres carrés à plus de 200 km de la capitale (si loin, si proche)
Se poser les questions de la démocratisation et de la décentralisation culturelles pour ne surtout pas y répondre
Se demander comment on est arrivé là et pourquoi
Panorama, l’anti-exposition qui fait exposition
Espérer que la machine Fresnoy vivra
Donner du plaisir
Faire confiance aux amis
Finir l’accrochage
Penser à d’autres manifestations et partir
Revenir
Ecrire : merci à tous

Laurent Le Bon

Les artistes


Charlotte Bayer-Broc, Raphaële Bezin, Raphaël Botiveau, Shirley Bruno, Elsa Brès, Alexandru Petru Bǎdelițǎ, Iván Castiñeiras Gallego, Vincent Ceraudo, Junkai Chen, Gérard Collin-Thiébaut, Thibaut Cordenier, Mario Côté, Laurie Dasnois, Daniela Delgado Viteri, Régina Demina, Gabriel Desplanque, Olivier Gain, Ewan Golder, Noé Grenier, Alexandre Guerre, Thomas Guillot, Laura Haby, Paul Heintz, Tamar Hirschfeld, Chia-Wei Hsu, Saodat Ismaïlova, Mathias Isouard, Jorge Jácome, Mathilde Lavenne, Thibaud Le Maguer, Chao Liang, Léonard Martin, Akiko Okumura, Andrés Padilla Domene, Isabel Pagliai, Arnaud Petit & Alain Fleischer, Federica Peyrolo, Baptiste Rabichon, Gilles Ribero, João Pedro Rodrigues, Abtin Sarabi, Gwendal Sartre, Eszter Szabó, Cyril Teste & Ramy Fischler, Rajwa Tohmé, Xénophon Tsoumas, Victor Vaysse, Marissa Viani Serrano, Jacob Wiener, Fabien Zocco

Commissariat


Laurent Le Bon

Scénographie


Christophe Boulanger